maallem abdellatif makhzoumi - Gnaoua
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présentation:

Né à Marrakech en 1944, Abdellatif Makhzoumi est depuis son jeune âge passionné par cette musiqie des Gnaoua. En 1956 il commence à participer à des lilas en jouant du kouyou ou des castagnettes avec les maâlems Ahmed Boussou et El Hassan Ennejar. En 1960, il est reconnu maâlem. Il s’est produit dans de nombreux festivals à Essaouira et Agadir, mais aussi en France et en Suède.

historique gnaoua:
Les Gnawa du Maroc sont les descendants des esclaves, ils ont été amenés au Maroc en tant qu'esclaves noirs déportés des pays de l'Afrique occidentale subsaharienne (Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger, Guinée). Leur saint patron est Sidi Bilai, c'est le premier esclave qui fut libéré par le prophète Mahomet pour devenir le premier muezzin (celui qui fait l'appel à la prière) de l'Islam. Ils se sont ensuite métissés à la population locale et se sont formés en confrérie pour créer un culte original mélangeant des apports africains et arabo-berbères.

On dit des Gnawa qu'ils sont "africains par la sève et maghrébins par la greffe". Les Gnawa pratiquent un rite de possession appelé derdeba et qui se déroule la nuit (lila) d'où son appellation de lila de derdeba. Ce rite rassemble les chefs de culte et les adeptes l:1ui vont s'adonner à la pratique des danses de possession et à la transe



La zaouia

Une zaouia est un centre religieux et spirituel delimite dans l espace. Il est generalement fonde par un saint (wali ou saleh) qui dans certains cas est le maitre spirituel d une confrerie. Cet espace est constitue par un sanctuaire ou se trouve le tombeau du saint et des dependances qui servent a recevoir les pelerins et parfois a dispenser l'enseignement des sciences religieuses et juridiques. Les gnaouas disposent actuellement d une seule zaouia disposant d un sanctuaire, situee a Essaouira : La zaouia Sidna Boulal (boulal etant l appellation locale de Bilal). Il existe par ailleurs, dans d autres villes du royaume (notamment a Marrakech, Sale, Fes, Meknes, Casablanca ou Tanger) des maisons, celebres par les voyants et mediums de la confrerie qui y officient, et considerees comme des zaouias par les membres et adeptes a defaut de l existence d une zaouia instituee officiellement.


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Les mlouks

Les termes de malk (singulier) et mlouk (pluriel) designent les entites surnaturelles invoquees par les gnaoua dans leurs pratiques rituelles, therapeutiques et divinatoires. Le terme malk designe une propriete au sens foncier du terme.
Pour tous les membres et adeptes de la confrerie, les mlouk sont de nature djinnique. Ils sont repartis en mhalla (mhalate au pluriel), terme qui designe un bataillon ou cohorte de soldats. Le maalem appelle les mlouk a l'aide de son guembri, par des devises chantees et en brulant des encens pour les inviter a venir se presenter dans l'aire (arrahba) reservee aux danses de possession.
Les mlouk sont de sexe masculin ou feminin et sont soit musulmans soit juifs. Leur couleur correspond a leurs origines. On distingue : les mlouks de la mer (bahriyin ou moussaouiyin) auxquels on attribue le bleu clair; les celestiens (samaouiyin), ont pour couleur le bleu fonce; les mlouk de la foret (rijal el ghaba), originaires d'Afrique, ont pour couleur le noir tout comme les mlouk appartenant a la cohorte de Sidi Mimoun, enfin les mlouk rouges (al homar), lies au sang et qui hantent les abattoirs, ont pour couleur le rouge. Le blanc et le vert, couleurs symboles de l'Islam sunnite, sont reserves aux saints invoques, notamment Moulay Abdelkader Jilali et les Chorfa. Aux mlouk feminins sont attribuees trois couleurs : le jaune pour la coquetterie de Lala Mira, le rouge pour Lala Rkia pour sa capacite a guerir la menoraggie et le noir pour Lala Aicha Kendisha a cause de son origine soudanaise. Les mlouks juifs qui sont parfois invoques apres la cohorte des mlouk feminins ont la couleur noire. Des fumigations d'encens de differents parfums accompagnent les invocations de ces mlouks, avec une preference cependant pour le benjoin ou jaoui (dont le nom provient de lait de Java ou labane Java). Ses varietes de couleur blanche, noire et rouge correspondent aux identites chromatiques precedemment citees.

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Les saints

Les gnaoua, et notamment les voyantes-therapeutes affiliees a la confrerie, entretiennent des rapports etroits avec des saints locaux pour beneficier de leur appui, et dans certains cas, pour reunir les objets qui servent a la divination instrumentale et a la celebration du rite de possession. Comme certains saints de l'Islam, notamment Moulay Abdelkader Jilali, un soufi du XII siecle, ils sont invoques lors du rite de possession. Les gnaoua ne disposent pas d un lieu saint ou serait enterre leur maitre fondateur auquel ils peuvent se rattacher suivant le modele des confreries religieuses appartenant au soufisme. Ils ont donc elu dans toutes les villes du Maroc des saints et des sanctuaires ou ils se rendent en pelerinage, soit une fois par an, soit dans un but initiatique et therapeutique. Ils participent egalement aux ceremonies religieuses des Aissaoua et des Hmadsha organisees dans leurs zaouias respectives.

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Les voyantes-therapeutes

Certaines femmes de la confrerie gnaoua, et en moins grand nombre certains hommes ont une activite professionnelle que l'on designe en general par la notion de voyance. Mais cette notion n'est pas precise. Il faut en distinguer : - Ceux ou celles qui, selon la tradition africaine des gnaoua, sont des voyants-mediums appeles tallaa pour les hommes, et tallaate pour les femmes (au feminin singulier : Tallaa); terme qui implique l'idee de monter -tlaa- et designe celui ou celle qui fait monter les mlouk. Autrement dit, qui fait appel a la transe mediumnique pour pratiquer la divination pendant laquelle l'entite surnaturelle alliee (malk) monte en elle et parle par sa bouche;
- Ceux ou celles qui pratiquent seulement la divination par manipulation d'objets divers et n entrent pas en transe au cours des consultations : ce sont des voyants (chouwaf) et voyantes (chouwafates).
Une voyante therapeute est en mesure d identifier les mlouk et de reconnaitre leurs demandes par des procedes divinatoires de type instrumental.


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Le maalam


Les pratiques rituelles, initiatiques et therapeutiques des gnaoua sont animees et conduites par deux categories d intervenants qui sont les principaux membres de cette confrerie : les maitres musiciens appeles maalmine (maalem au singulier) et leurs troupes, et les voyantes-therapeutes precedemment citees.
Le maitre musicien est le chef de sa troupe. celle-ci se compose generalement de six a dix joueurs de crotales, d un chanteur et diseur de paroles appele harkssou, d un moqaddem qui sert de liaison entre les musiciens et les commanditaires d une celebration rituelle et d un autre personnage important appele zoukay qui a pour role d'assister le maalem et les joueurs de crotales, la voyante therapeute ainsi que les danseurs pendant le rite de possession. Le maalem anime les rites de possession organises par les voyantes therapeutes de la confrerie et il les assiste dans la preparation des accessoires rituels, notamment a la veille de cette ceremonie rituelle. Il doit, en outre, savoir immoler l animal sacrificiel prevu pour la celebration du rite de possession. Actuellement, certains maitres musiciens de la confrerie sont solllicites pour participer a des concerts de jazz, ou bien pour faire des enregistrements pour des maisons de disques. Cette nouvelle activite, strictement musicale, s ajoutant a leur metier d'animateurs de rites de possession, est legitime puisqu ils disposent d'un repertoire pour le divertissement. L acquisition du statut de maalem se fait selon differents modes ou interviennent : l heritage, l election, la vocation, lapprentissage, l initiation et, enfin, la consecration.
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LEXIQUE

>>Gnaoua : pluriel de gnaoui. Terme generique qui inclut les membres de la confrerie comme les maitres musiciens, les joueurs de crotales, les voyantes therapeutes et les adeptes affilies a la confrerie.
>>Maalem : maitre de ceremonie
>>Moqadma: pretresses
>>Tallaates, chouwafates ou arifates : voyantes - therapeuthes
>>Mlouk : entites surnaturelles
>>Guembri ou Hajhouj : luth-tambour a trois cordes
>>Aouicha : petit guembri
>>Qarqabates ou qraqech crotales
>>Tbel : tambour
>>Ftouh errahba : debut du repertoire mlouk
>>Derdeba ou Lila : ceremonie du rite de possession
>>Hal ou jedba : transe
>>Koyo : repertoire musical anteislamique
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